Présenté le 12 juillet par le préfet de la Vienne, le Protocole du bassin du Clain, version 2, révèle de fausses informations, du flou sur les principaux enjeux, mais aussi et surtout l’aveu d’une augmentation des volumes d’eau prélevés sur l’année pour alimenter les méga-bassines.
Plusieurs associations, dont la LPO Poitou-Charentes, réaffirment leur opposition vis-à-vis de ce protocole.
Avec l’augmentation des volumes d’eau prélevés pour remplir les méga-bassines, on veut exploiter une ressource qui n’existe pas. Photo : Patrick Picaud
Les prélèvements prévus pour l’irrigation sont incompatibles avec l’alimentation en eau potable et la survie des milieux aquatiques et de leur biodiversité. Les premiers résultats de l’étude HMUC (Hydrologie Milieu Usage Climat) insistent précisément sur la nécessité de réduire les volumes prélevables.
Une minorité d’exploitations arrosent blé et maïs en pleine sécheresse tandis que la masse des irrigants du bassin du Clain sont privés d’eau par les restrictions. La pénurie d’eau rend le partage inégal encore plus insupportable.
Le protocole maintient, par ailleurs, le cadeau financier fait aux pollueurs et payé par les consommateurs. Les bassines (propriétés privées) seraient dès lors financées par 25 % d’argent public et 35 % par nos factures d’eau.
Les milieux aquatiques et la biodiversité ne sont pas mieux considérés dans ce nouveau protocole. Nous estimons qu’il est contraire au chemin qu’il est nécessaire de suivre, celui de l’agroécologie.